L1: l'OM veut arrêter de jeter les points par les fenêtres
Marseille a laissé filer la semaine dernière la place de leader qui lui était promise en encaissant un but dans les derniers instants, un vilain défaut et une faiblesse récurrente que l'entraîneur Roberto De Zerbi aimerait comprendre, avant le déplacement à Lille vendredi (21h00).
"Ce but à la fin... On ne doit pas le prendre. On ne doit pas prendre des buts bêtes comme ça et perdre des points bêtes comme ce soir. Ca fait chier", a résumé à chaud le défenseur Benjamin Pavard, après le nul contre Toulouse (2-2), samedi.
Le scénario du match contre le TFC rappelle celui contre Angers (2-2), fin octobre. Les Marseillais ont mené à chaque fois 2-1, contre des équipes supposément plus faibles, avant d'être rejoints dans les arrêts de jeu.
Mais au-delà de ces deux rencontres en copie conforme, c'est depuis le début de saison que l'OM peine à tenir ses résultats en fin de match et qu'il y laisse des plumes.
- "C'est le foot" -
Les Marseillais ont aussi cédé dans le temps additionnel à Rennes (1-0) et à la 87e minute face à Lyon (1-0). Et en Ligue des champions, c'est par trois fois que l'équipe de De Zerbi a craqué dans la dernière ligne droite, contre le Real Madrid (2-1 avec un but encaissé à la 81e minutes), le Sporting Portugal (2-1, but pris à la 86e minute) et l'Atalanta Bergame (1-0, but à la 89e minute).
Ce manque de maîtrise du "money time" a donc déjà coûté à l'OM six points en Ligue 1 et trois en C1, qui auraient donné une toute autre allure à un premier tiers de saison déjà très correct.
Avant de jouer à Lille (4e), pour le compte de la 15e journée, les Marseillais pointent à la troisième place de L1, avec seulement deux points de retard sur le leader, Lens.
Mais pourquoi l'OM, avec son effectif expérimenté, ne parvient-il pas à protéger son but quand le coup de sifflet final approche ?
"On peut tout travailler. Mais s'entraîner à tenir un résultat, c'est dur...", a jugé De Zerbi dès samedi, racontant tout de même avoir mis en place en pré-saison un exercice de défense en infériorité numérique croissante.
"On doit tous prendre la responsabilité de ça. On doit juste être concentrés et améliorer les choses. Mais c'est comme ça, c'est le foot. On doit se relever", a de son côté relativisé jeudi le paisible Timothy Weah, qui retrouvera vendredi Lille, où il a passé quatre saisons, de 2019 à 2023.
- Une chance sur "un milliard" -
Mais De Zerbi, lui, se gratte la tête. "Comment comprendre ? On peut croire qu'on a compris, mais il n'y a pas une seule explication, c'est complexe. On peut tout dire là-dessus, et avoir tout juste ou tout faux", a lancé l'Italien jeudi.
L'équation est d'autant plus complexe que ses joueurs ont encaissé le but de l'égalisation contre Toulouse, sur une touche longue, rarement efficace à ce niveau.
"Combien y a-t-il de touches chaque week-end dans le monde ? Peut-être un milliard. Et combien de buts encaissés sur touche ? Peut-être un seul, en tous cas la probabilité est très basse", s'est-il désolé.
"Donc il y a peut-être un peu de malchance mais on doit aller au-delà. C'est surtout une question d'organisation et de communication", a ajouté le technicien italien, qui veut tout de même rester positif.
"Ça n'est pas une touche à la 92e minute qui va tout changer", a-t-il affirmé, rappelant que l'OM restait sur deux belles victoires à Nice (5-1) et contre Newcastle (2-1) avant le faux-pas de samedi.
Tout de même, l'OM ira à Lille sur ses gardes. Car la saison dernière, les deux affrontements en championnat entre les deux équipes se sont soldés par des matchs nuls lors desquels l'OM avait à chaque fois ouvert le score. Au match aller, à Marseille, le Losc a égalisé à... la 87e minute.
D.Camden--MC-UK